Les sarments décharnés
sur la façade blanche
mais le jardin frémit
dès qu’on franchit le seuil
la maison aux yeux clos
s’éventre mollement dans le désordre du jardin
tout ondule et flotte dans l’ombre
brouillée d’un verre de bouteille
sous la dentelle acide des fraises ensauvagées
la suave escarboucle
les ruches abandonnées
un reflet qui s’accroche à la vitre brisée
Le tilleul sur le toit de tôle
secoue ses bouquets blonds
des fantômes frôlent encore les pruniers
foulent la mousse
Ils ont laissé une sandale morte
sur le gravier de l’allée.